lundi 11 mars 2024
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En 2020, l'OMS et l'UNICEF ont publié un Déclaration commune encourageant une plus grande intégration des produits pharmaceutiques sensibles à la température dans la chaîne d’approvisionnement des produits de santé. La déclaration conjointe réitère l'importance d'une intégration sûre, réalisable et efficiente des produits de santé thermosensibles dans la chaîne du froid du Programme élargi de vaccination (PEV). Elle souligne que l'intégration est une solution pratique qui peut faciliter le déploiement d'un nouveau produit, l'expansion du traitement de certaines maladies, l'amélioration de l'accès aux soins dans les centres de soins de santé primaires, l'amélioration de l'efficacité de la chaîne du froid,  etc.... Dans les cas où l’intégration a été initiée, les leçons montrent qu’il est indispensable de renforcer le système au peéalable. Dans d’autre cas, il s’est avéré que l’intégration n’était pas la solution adaptée.

Les recherches et les consultations ont permis d'établir que le niveau d'intégration des produits pharmaceutiques sensibles à la chaleur varie considérablement d'un pays à l'autre, qu'il n'existe pas de solution unique. Les stratégies d'intégration varient en fonction des conditions et des pays (infrastructure, conception du système, priorités des programmes) et des différents problèmes qu'elles tentent de résoudre. Les stratégies peuvent reposer sur le développement de capacités supplémentaires en tant que précurseur. Par exemple, l'expansion de l'infrastructure physique, le renforcement des capacité des ressources humaines, la révision du système de gestion ou transport des produits. Plusieurs risques ont été identifiés, notamment la capacité limitée de la chaîne du froid malgré les investissements réalisés ces dernières années et les risques liés à la mise en œuvre, notamment la coordination entre les programmes et les erreurs d’utilisation des produits,  nécessitant des conseils et une formation clairs, ainsi que des actions sur l'emballage des produits et les repères visuels. 

Une approche adaptée sera nécessaire pays par pays et certaines conditions préalables à la mise en œuvre devraient être exigées et surveillées afin d'évaluer l'état de préparation des pays à un tel changement de politique. Dans les pays qui mettent en œuvre l’intégration, des outils et des méthodes supplémentaires sont très certainement nécessaires.

Deux produits vitaux dont la qualité dépend de la conservation au froid (2-8°C) - l'ocytocine, utilisée dans la prévention des hémorragies post-partum, et l'insuline, essentielle dans la prise en charge des patientes atteintes de diabète de type 1 - pourraient être considérés comme des produits candidats à l'intégration segmentée pour leur intégration dans la chaîne du froid vaccinale. Une étude récente indique qu'environ 17 % des produits pharmaceutiques nécessitent un stockage frigorifique, ce qui suggère que l'expansion de la chaîne du froid pourrait être un élément stratégique de l'intégration.

Afin de définir une feuille de route pour aider les pays à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies d'intégration des produits sensibles à la chaleur dans la chaîne du froid des vaccins, l'OMS lance une consultation auprès des membres de TechNet. L'objectif de cette consultation est de contribuer à la définition des interventions à mener et des ressources à mobiliser au niveau national et mondial.

Plus précisément, nous aimerions identifier les leçons apprises par les pays qui pratiquent l’intégration de l'ocytocine ou de l'insuline dans la chaîne du froid des vaccins ; Identifier les facteurs facilitant et limitant cette intégration et définir à quels segments de la chaîne d'approvisionnement l'intégration doit avoir lieu. Voici quelques-unes des questions que nous posons à la communauté TechNet21 :

  • Quelles ont été vos expériences lors de l'intégration de l'ocytocine et de l'insuline (ou d'autres vaccins non EPI) dans le système de la chaîne du froid de votre pays ? Quelles ont été les principales raisons de le faire, le processus de prise de décision et ce qui a fonctionné et ce qui n'a pas fonctionné ?
  • Quels sont les facteurs les plus critiques limitant l'intégration de l'ocytocine ou de l'insuline dans la chaîne du froid des vaccins dans les pays qui ne l'ont pas encore fait ? Et quels sont les 3 principaux facteurs qui faciliteraient cette intégration ?
  • Là où l'intégration est la plus appropriée : Quels segments de la chaîne d'approvisionnement pourraient le plus bénéficier de l'intégration ? À quel niveau de la chaîne d'approvisionnement l'intégration doit-elle se faire (niveaux national, infranational et de service) ? Pour quelle fonction de la chaîne d'approvisionnement l'intégration devrait-elle se produire (planification, stockage, distribution, manutention et gestion, information, surveillance de la température et de la performance des équipements de la chaîne du froid, et gestion) ?
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